Bonnet blanc ou blanc bonnet (2011)

Dans mon placard traînaient des pellicules non développées depuis 2011. À l’époque j’étais en pleine période photo de rue argentique, avec pour consigne : aucune photo vide, faire des images qui racontent ou évoquent quelque chose. C’était une sorte de retour aux source : l’envie de faire de la photo m’était venue initialement des images d’Henri Cartier-Bresson et je voulais m’inscrire dans cette tradition d’images spontanées de la rue. Je foulais donc les trottoirs armé de mon petit Pentax, à l’affût d’instants, de coïncidences, de lumières, ou de la concordance de tout cela. La tâche est ardue et ingrate : des heures de marches pour peu de bonnes images, beaucoup d’occasions ratées par manque de rapidité, par manque de courage (allez donc lever votre appareil « sans raison » devant les gens), ou tout simplement par loupé technique. À ces difficultés initiales s’ajoutait la réticence à manipuler des produits chimiques plus ou moins toxiques, qui me faisait retarder le développement des films. Pour finir mon scanner de négatif rendit l’âme et compliqua le traitement déjà complexe des images. J’ai donc laissé s’accumuler 5 pellicules non développées, plus d’autres inachevées dans leurs appareils respectifs, avant de laisser tomber, tournant la page de la rue pour attaquer le grand format au caffenol.
Il faut croire que je fonctionne par cycles. Un peu lassé des images au sténopé, poétiques mais vides, l’envie de photos habitées est revenue. Je suis redescendu en format, passant du 5×7 pouces au moyen format, avant de me rappeler de ces pellicules 24×36 dans le placard. Six ans après je les ai donc finalement développées, avec cette mixture caféinée que j’ai moins de réticence à manipuler et à jeter dans les toilettes. Les images m’ont redonné l’envie de la photo de rue. Évidemment, à part le révélateur moins toxique, la difficulté n’a pas changé, on verra combien de temps ma motivation durera. En attendant il y aura ici des images de 2011-2013, et des plus récentes également j’espère.

Film n°71, vue n°12

Pentax ME – 40 mm 2.8 SMC
Kodak Tri X 400
Développement au Caffenol CH

Justice

Palais de justice de Dijon.
Le saviez vous ? c’est ici qu’est instruite l’affaire Gregory.

Appareil sténopé 18×24 cm
Sténopé 0,52 mm
45 secondes d’exposition
Papier Ilford RC développé au caffenol

Seeing the world from inside a box

Du portrait allégorique et syncrétique à base de chambre russe, de sténopé et de café.
A priori il ne manque rien.

Chambre FKD 13×18 cm
Leitmeyr 240 mm @ f/4.5 – 1 flash Elinchrom 600J
Papier Foma RC
Développement au Caffenol CM appliqué au pinceau

Clair obscur

Il y a des instants comme ça où l’on coche toutes les cases des choses que l’on aime : être avec des amis, faire de la musique, faire des images avec un vieil appareil.
Alors, quand en plus la lumière s’en mêle, que l’on parvient à saisir l’essence d’un instant sans le ruiner, que l’on règle (presque) correctement l’exposition, puis que l’on parvient à développer le film dans du café et que le résultat correspond à l’image que l’on avait en tête et hâte de découvrir, alors on tient un de ces rares moments où tout s’imbrique parfaitement.
Il ne reste ensuite qu’à le partager et espérer qu’un peu de la magie ressentie pourra se diffuser.

Yashica 12 – Ilford HP5+ @1600 iso
Développement au Caffenol CL

Holy light

Ça y est, je valide officiellement le tag « yashicaffenol ». Tandis qu’une pellicule fraîchement terminée est en train de mariner dans le café, j’écluse les anciennes. Ici un reste de celle du Massif Central : un rai de lumière dans la cathédrale de Clermont Ferrand.

Yashica 12 – Ilford HP5+ @1600 iso
Développement au Caffenol CL

Enregistrement

Enregistrement de guitares.
Deuxième pellicule développée au café.
Je reprends goût à l’argentique « classique », débarrassé de l’odeur des révélateurs chimiques et de la crainte de leur toxicité. Ce couple Yashica / caffenol sera peut être amené à durer. Dans ce cas je le baptiserai « yashicaffenol ».

Yashica 12 – Ilford HP5+ @1600 iso
Développement au Caffenol CL

Journée Mondiale de la Photographie au Sténopé

Non, ce n’est pas une plaisanterie, il existe vraiment une journée mondiale de la photographie au sténopé. Elle a lieu tous les ans, le dernier dimanche d’avril. Étonnamment, je n’avais jamais songé à y participer. C’est chose faite, j’en ai profité pour tester la version finalisée de ma boite sténopé faite maison au format 18×24. J’en ai modifié le support du bouchon « obturateur », amélioré les marques de visée et finalisé l’aspect esthétique. Exposition approximative due à un oubli de chronomètre.

Appareil sténopé 18×24 cm
Sténopé 0,52 mm
40 secondes d’exposition
Papier Ilford RC développé au caffenol

Lac de Guéry

Le lac volcanique de Guéry, né de l’obstruction du cours d’un torrent par une coulée de lave.
Une photo, née de la réaction des halogénures d’argent avec les photons, et de la révélation de l’image latente par l’action de l’acide caféique et de l’acide ascorbique en milieu basique.

Yashica 12 – Ilford HP5+ @1600 iso
Développement au Caffenol CL