Quelques pixels au milieu des errements photo-chimiques.
Canon 6D – Canon EF 28mm f/1,8
Quelques pixels au milieu des errements photo-chimiques.
Canon 6D – Canon EF 28mm f/1,8
Toujours dans la série des perfectionnement des ambrotypes secs à la vitamine C.
Cette tombe énigmatique est située à Mâlain, à côté de Dijon : une stèle de 4m de haut qui surplombe un petit mausolée. Elle est entourée d’inscription tout aussi énigmatiques, mais symboliques du courant de la libre pensée.
Je commence à mieux maîtriser ma petite affaire, mais il reste pas mal de perfectionnements sur la partie chimique, et aussi photographique : mettre à profit les possibilités artistiques de l’utilisation des mouvements de la chambre (bascules notamment), prendre le temps de mieux peaufiner les cadrages et les choix de prise de vue. Pour cela, il n’y a pas trente six solutions : de la pratique et des photos, sortir de la chambre noire quoi…
Chambre FKD 13×18 cm
Leitmeyr Doppel Anastigmat Sytar 240mm, 2 secondes @ f/4,5
Ambrotype à la gélatine
À défaut d’être une photo passionnante, cette image va faire date dans mon petit historique de photochimiste.
Il s’agit de mon premier positif direct sur plaque de verre entièrement réalisé artisanalement, et dont le rendu commence à me satisfaire.
— Émulsion au gélatino bromure d’argent préparée à la maison (précédemment j’achetais une émulsion toute faite de chez Tetenal).
— Étalement manuel et séchage dans une boite inactinique ventilée bricolée cet automne.
— Révélateur positif à la vitamine C formulé maison en combinant des infos trouvées ici et là et adapté pour obtenir un positif (précédemment j’utilisais pour partie du Dektol de chez Kodak).
— Fixateur maison à l’hyposulfite.
Le rendu et l’objet obtenu se rapprochent de ce qu’on appelle un ambrotype : une image positive directe sur plaque de verre. Cette technique date de 1850, elle était initialement réalisée au collodion humide et non pas à la gélatine. Les émulsions à la gélatine n’ont été inventées que vers 1870, et ont été utilisées essentiellement pour la réalisation de négatifs. En faisant quelques recherches, j’ai cru comprendre que des photos positives ont été réalisés sur une base de gélatine aux environs de 1890 et jusqu’au début du XXe. Ces images étaient faites par des photographes de rue sur des plaques de métal (ferrotypes), voir de carton, car moins fragiles. C’était l’ancêtre du photomaton : les gens repartaient avec leur portrait. Malheureusement je n’ai trouvé aucune indication précise de la méthode de révélation utilisée.
Cette image est donc issue d’une méthode semi-anachronique : elle imite une technique de 1850, sur la base d’une technique de 1870 et anecdotiquement utilisée en 1890 sur plaque de métal, avec une technique de révélation issue de recettes modernes reformulées pour utiliser des produits peu toxiques…
Chambre FKD 13×18 cm
Leitmeyr Doppel Anastigmat Sytar 240mm, 3 secondes @ f/4,5
Ambrotype à la gélatine
Toujours dans la série des ambrotypes sur gélatino bromure d’argent.
Depuis quelques jours, je travaille sur un révélateur peu toxique, à base de vitamine C.
Ça marche plutôt pas mal. Encore perfectible pour la brillance. Également des progrès à faire sur l’exposition : elle est difficile à juger car dépendante des UV, et très sensible aux contre-jours.
Fixation à l’hypo fait maison. Il ne me reste plus qu’à travailler une émulsion home made. C’est pour bientôt…
Je me demandais encore l’autre jour ce qui me poussait à passer autant de temps sur ces techniques. Je crois avoir trouvé un des éléments : je trouve que le rendu est plein de poésie. Bien entendu, cela ne dispense pas de soigner le sujet et le cadrage, mais il y a une sensation immédiate de nostalgie, et toujours la joie de sortir un bel objet du bain de fixateur…
Chambre FKD 13×18 cm
Leitmeyr Doppel Anastigmat Sytar 240mm @ f/4,5
Ambrotype à la gélatine
Petite pose de fin d’année. Petite respiration numérique. Petite silhouette sur le parvis de Beaubourg.
Canon 6D – Canon EF 50mm f/1,8
Je remercie le modèle d’être venu s’installer sur le tabouret juste quand j’avais fini de placer l’éclairage.
Chambre FKD 13×18 cm
Leitmeyr Doppel Anastigmat Sytar 240mm @ f/4,5
2 flashs Elinchrom @ 600J
Ambrotype à la gélatine
Comme sorti de l’obscurité, comme sorti d’une suite de tâtonnements. L’expérience me fait dire qu’il y a une part de chance et que la méthode n’est pas encore acquise, mais en attendant, quel plaisir. Voir la plaque apparaître et l’image positive flotter au dessus du fond noir, avoir enfin un résultat qui me rappelle pourquoi je fais tout cela.
(L’image en plus grand en cliquant dessus)
Chambre FKD 13×18 cm
Leitmeyr Doppel Anastigmat Sytar 240mm @ f/4,5
2 flashs Elinchrom @ 600J
Ambrotype à la gélatine
Regards parallèles, regrets capillaires, mise en scène synthétique.
Canon 6D – Canon EF 50mm f/1,8
Un certain coup de mou sur l’argentique et autres procédés anciens. Ne pas chercher à comprendre, laisser Boris à la maison et se balader avec le truc japonais en plastique et silicium.
Canon 6D – Canon EF 50mm f/1,8
Certains d’entre nous sont peut-être comme ces troncs biscornus : jeunes pousses jadis obligées de pousser de biais pour éviter un obstacle, un danger. Une fois adultes, ils restent figés dans cette position, alors que plus rien de tangible ne reste de ce qui les a mis de travers. Ils sont l’image de leurs parcours et gardent en creux la trace des obstacles rencontrés. À la différence des arbres, ils peuvent se redresser, à moins qu’il ne soit plus intéressant d’être un peu bancal.
Chambre FKD 13×18 cm
Leitmeyr Doppel Anastigmat Sytar 240mm f/4,5
15 secondes @f/4,5
Papier Foma RC
Développement au Caffenol CM appliqué au pinceau