Non, ce n’est pas le même pont, et vous noterez que cette fois c’est la nuit.

C’est mou en août, tout est mou. Les villes, le boulot, moi, le caramel.

Une soirée de marche au milieu des touristes et des places aux éclairages soignés. Là un fond de ruelle éclairé entre deux bars aux terrasses bruyantes. Pas la même atmosphère. Ça ferait une belle carte postale je pense… mais personne ne l’achèterait.

Mode d’emploi : sourire, regarder en l’air, penser aux prochains pas, ne pas voir trop loin. En premier, les toits.

J’essaie de ne pas devenir ce que je suis déjà, j’ai peur de choses qui sont déjà arrivées. J’ai assez regardé mon nombril il serait temps d’agir et de raconter.

Trente, un chiffre difficile à s’approprier, complètement irréaliste. Quand on y pense, il doit forcément y avoir une erreur de calcul, une parenthèse a dû se perdre quelque part en route.

Même à la terrasse d’une brasserie, l’appareil dans la sacoche, on peut se laisser distraire et laisser passer le bref moment où les lampadaires et les phares s’allument et que leurs luminosités s’équilibrent avec le ciel. Il ne manquerait plus qu’un cadrage intéressant pour faire une bonne photo.

Et le retour de congés fait toujours mal. Surtout quand dès le 2ème jour en a envie d’y retourner.

Parfois se prendre des murs en pleine tronche, ça fait mal, mais ça réveille. Surtout quand on s’avoue après coup qu’on avait bien vu le mur, mais qu’on faisait comme si de rien.